Mon mari menace d’amener notre fille au Bled , après le divorce

J’ai eu le cas d’une cliente en procédure de divorce , qui était très inquiète des agissements et menaces  de son mari.

En effet ce dernier l’informait qu’il rentrerait immédiatement après la procédure de divorce dans son pays d’origine  et qu’il emmènerait avec lui leur fille de 5 ans et qu’elle ne la reverrait plus jamais.

j’ai donc saisi le juge aux affaires familiales du tribunal de grande instance de Bordeaux et  j’ai sollicité une interdiction de sortie du territoire français avec inscription sur le fichier des personnes recherchées, le juge a considéré que les demandes étaient justifiées.  Nous avons ainsi pu obtenir une décision qui protégéait ma cliente.

 

Maître BABOU

Annulation OQTF pour défaut de motivation, Tribunal administratif de Bordeaux

Dans ce dossier, mon client avait sollicité  un titre de séjour dans le cadre de la régularisation. Il  est d’origine tunisienne, mariè à une espagnole qui vit en France.

Après 5 de présence en France il a sollicité un titre de séjour. Sur le formulaire de la demande de titre il avait coché la case « titre de séjour pour conjoint de citoyen européen« . Mais Sur la lettre qui accompagnait sa demande de titre il avait écrit en ces termes  » je sollicite une titre de séjour me permettant de travailler« . Il produisait dans son dossier une promesse d’embauche.

La préfecture lui a refusé sa demande et lui délivrait une obligation de quittait le territoire français en considérant que son épouse n’avait pas d’emploi et qu’il ne remplissait pas les conditions d’obtention de séjour pour un titre de séjour pour conjoint de citoyen européen.

Nous avons donc saisi le tribunal administratif de Bordeaux, en soulevant le défaut de motivation de l’oqtf et le défaut d’examen approfondi de la demande du client par la préfecture.

Le Tribunal administratif de Bordeaux nous a donné raison et a annulé l’oqtf pour défaut de motivation, car la préfecture n’avait pas tenue en compte la demande de titre de séjour salarié indiqué dans la lettre.

 

Maître BABOU

Je suis arrivée en France à l’âge de 5 ans, mes deux parents sont français et les autorités françaises refusent de reconnaître ma qualité de français!

Voici le cas affligeant, d’une cliente du cabinet d’origine camerounaise, 24 ans, arrivée en France à l’âge de 5 ans, ses deux parents sont de nationalité française, mais l’administration refuse de lui reconnaître le titre de Français, à elle ainsi qu’à ses deux frères. C’est un cas assez complexe qui résulte de plusieurs années de procédures.

Ma cliente a été reconnue par son père qui est français avec un extrait de naissance comprenant des erreurs sur ses noms et prénoms. Sa mère a été  naturalisée, l’année où elle entrait en France.

Ma cliente a suivi toute sa scolarité en France. Au moment de sa majorité, elle a sollicité son certificat de nationalité française, qui lui a été refusé, c’est à ce moment qu’elle s’est rendue compte que l’identité sous laquelle son père l’avait reconnue n’était pas conforme à sa véritable identité, sous laquelle elle avait été déclarée à sa naissance. Il s’en est suivi plusieurs années de procédures et de démarches pour établir une concordance entre l’acte de reconnaissance de son père français et son acte de naissance authentique.

Elle a donc sollicité, à nouveau un certificat de nationalité, qui lui a été refusé, et c’est devant le Tribunal de Grande instance de Bordeaux que nous contestons ce refus.

L’affaire est en cours et je ne manquerais pas de vous informer des suites.

Cependant il est important pour moi de vous peindre la vie de cette jeune femme: sans passeport, sans pièces d’identité, sans titre de séjour, sans nationalité.

Elle n’a pas de vie et ne peut rien faire:

–Passer le permis de conduire
– Obtenir une carte vitale
– Voyager : ni par avion, bateau, le train, ou franchir des frontières
– Prétendre aux droits sociaux
– Cotiser pour sa retraite
– Souscrire à des offres mobiles chez un opérateur téléphonique : tous ses
abonnements sont souscrits pour elle par des amis
– Avoir un compte banacire
– Se marier ou se pacser
– Trouver un emploi,
– Voter
– Créer une entreprise
– Récupérer des colis à la poste ou en point relais
– Accéder à certains lieux où la présentation d’une pièce d’identité est exigée

Et bien plus encore.

Voilà à quoi sa vie est réduite et le cabinet est profondément engagé à lui rétablir ses droits, ses droits de français.

 

Maître Fatou Babou

Présentation OHADA

L’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des affaires.

A propos de l’OHADA

Le système juridique et judiciaire de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) est l’une des expériences d’intégration juridique les plus réussies de la fin du 20ème siècle. Créée par le Traité de Port-Louis du 17 octobre 1993 (révisé le 17 octobre 2008 à Québec – Canada), l’OHADA est une organisation internationale de plein exercice, dotée d’une personnalité juridique internationale, qui poursuit une œuvre d’intégration juridique entre les pays qui en sont membres. L’adhésion, prévue par l’article 53 du Traité, est ouverte à tout État membre de l’Union africaine non signataire et à tout État non-membre de l’Union africaine et invité à y adhérer d’un commun accord de tous les États parties. L’OHADA regroupe aujourd’hui 17 États (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Comores, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée Bissau, Guinée, Guinée Equatoriale, Mali, Niger, République Centrafricaine, République démocratique du Congo, Sénégal, Tchad, Togo). Les langues de travail sont le français, l’anglais, l’espagnol et le portugais.

Son objectif est la facilitation des échanges et des investissements, la garantie de la sécurité juridique et judiciaire des activités des entreprises. Le droit de l’OHADA est ainsi utilisé pour propulser le développement économique et créer un vaste marché intégré afin de faire de l’Afrique un « pôle de développement ».

Pour réaliser ces objectifs, l’OHADA s’est dotée d’un système institutionnel structuré autour des organes que sont la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement, le Conseil des ministres (organes politiques) et le Secrétariat permanent qui est l’organe exécutif chargé d’assister le Conseil des ministres et de coordonner la préparation et le suivi de la procédure relative à l’adoption des Actes uniformes. Pour des raisons d’efficacité, deux autres organes spécialisés complètent le système institutionnel. Il s’agit de la Cour commune de Justice et d’Arbitrage de l’OHADA (CCJA) et de l’École Régionale Supérieure de la Magistrature (ERSUMA). La CCJA de l’OHADA est l’unique expérience réussie de transfert de souveraineté judiciaire dans le monde. Elle est compétente pour connaître, en cassation, des pourvois contre les décisions rendues en dernier ressort en application des Actes uniformes de l’OHADA par les juridictions nationales des États parties. En cas de cassation, elle a le pouvoir d’évoquer afin de vider le contentieux sans aucun renvoi à une juridiction nationale. L’ERSUMA a vocation à former les professionnels de l’OHADA et à perfectionner leurs compétences. Elle est également un centre de recherche en droit des affaires.

L’OHADA compte à son actif dix Actes uniformes déjà entrés en vigueur dans les États parties.

Obligation de quitter le territoire français (oqtf) pour un détenu

L’obligation de quitter le territoire français (OQTF) est la principale mesure d’éloignement qui concerne les étrangers. Il s’agit d’une décision prise par le préfet, en cas refus de délivrance de titre de séjour ou de situation de séjour irrégulier en France.

D’autres articles du blog se consacrent au différents types d’OQTF :

·         Obligation de quitter le territoire français (OQTF) (30 jours)

·         Recours  contre OQTF ( 30 jours)

·         Obligation de quitter le territoire français (OQTF)  sans délai (48h)

·         Recours  contre OQTF sans délai ( 48h)

Le cas d’un détenu est assez spécifique en raison de sa situation de détention et des moyens limités dont il dispose pour assurer sa défense.

 Le détenu en situation irrégulière peut se voir délivrer une OQTF, au même titre que tout étranger en situation irrégulière.

La particularité de sa situation est qu’il a constitué ou constitue un trouble à l’ordre public.

Il sera alors auditionné par les services de police, pendant sa détention,  sur sa situation administrative en France.

Puis, en fonction des éléments et pièces communiqués, le Préfet prendra une OQTF, dans les jours ou semaines suivants son audition.

En principe il s’agira d’une OQTF sans délais (48h) en raison du trouble à l’ordre public.

Cette décision lui est notifiée en prison avec indication de la date et l’heure de notification pour faire courir le délai de 48h.

Mise en œuvre de la décision

En principe l’OQTF est exécutée à la fin de la détention, et non dans les 48h.

A titre d’exemple : le détenu reçoit l’OQTF sans délai le 29 juin, mais il est libéré le 12 août, l’OQTF sera appliquée le 12 août dans les 48h de sa libération, il sera alors transféré du centre de détention au  centre de rétention administrative et pris en charge par les autorités de la police aux frontières pour être expulsé.

Recours contre cette décision

Le recours s’exerce dans les 48h à compter de la notification au centre de détention, passé ce délai tout recours sera irrecevable.

Le détenu peut demander l’assistance d’un avocat.

Il est préférable de se faire aider par un membre de la famille, pour être en contact avec l’avocat qui peut ne pas avoir un permis de visite.

Et en raison des délais très courts, il n’aurait pas le temps d’en demander.

Ce membre de la famille du détenu, permettrait alors à l’avocat de produire tous les éléments au soutien de la requête.

Dés l’audition du détenu, en vue d’une OQTF, vous pouvez d’ores et déjà constituer un avocat et préparer le recours.

Le tribunal administratif statue dans les 72 heures de l’introduction du recours.

A l’audience, le tribunal demande au greffe du centre de détention l’extraction du détenu, afin qu’il puisse assister à l’audience.

Vous pouvez exercer un recours contre l’OQTF dans les délais de 48 heures, un autre article du blog est consacré à cette thématique.

 Le cabinet vous assiste et vous représente devant toutes les juridictions administratives françaises pour exercer un recours contre l’OQTF dont vous faites l’objet.

Maître Fatou BABOU 

Avocat au Barreau de Bordeaux

Etant donné les brefs délais de recours, vous devez impérativement nous contacter très rapidement, si vous souhaitez que nous vous assistions dans la procédure.

 

 

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